Archive dans 2016

Le livret « Manger-mains » : une création originale et gourmande du réseau ROLAND pour aider les établissements à redonner du plaisir et de l’autonomie aux résidents !

Depuis 2010, l’équipe du ROLAND (Réseau Opérationnel des Liaisons Alimentation Nutrition et Diététique) est déployée sur le département 35, avec le soutien de l’ARS Bretagne, pour assurer des missions d’appui auprès de 20 établissements SSR (Soins de Suite et Réadaptation). Ces missions recouvrent le partage et l’amélioration des pratiques professionnelles, la veille documentaire et méthodologique, la formation des professionnels de santé.

Dans ce cadre, elle dispense depuis plusieurs années une formation « Nutrition et démence » à ses adhérents au cours de laquelle le « Manger-mains » est évoquée comme une des solutions, parmi d’autres, pour redonner du plaisir à manger et de l’autonomie aux personnes souffrant de troubles cognitifs sévères et/ou de déficits visuels et/ou moteurs devenues ainsi dépendantes pour leur prise alimentaire. Des discussions entre stagiaires et formateurs est né le besoin d’aller plus loin et de leur fournir des outils pour les aider à développer ce type de prestation repas et ainsi améliorer la prise en soins de ces patients.
Pour faire face à ce besoin, le ROLAND a organisé et animé des ateliers de pratiques professionnelles spécifiquement dédiés au « Manger-mains ». Un groupe de professionnels* volontaires et motivés, composé de diététiciennes, de chefs de cuisine et d’un médecin, fut ainsi constitué. De mars 2015 à mars 2016, alternant des séances présentielles et du travail à distance, le groupe a élaboré un livret de 80 pages décomposant toutes les phases de la démarche projet, recensant des indicateurs de dépistage et de suivi, présentant des recettes imaginées et testées par les Chefs (40 recettes) afin de donner l’élan nécessaire à chaque établissement qui le souhaite de se lancer dans ce projet.
Les bénéfices attendus de la diffusion du livret sont nombreux : préserver l’autonomie et redonner du plaisir à manger, prévenir la dénutrition, apaiser (réduction du stress lié au repas) et « redynamiser » le moment du repas mais aussi valoriser l’expertise et les talents des cuisiniers des établissements de santé remis ici au centre du projet de soins. C’est l’esprit de coopération et de mutualisation des forces que défend et développe, depuis sa création en 2010, le ROLAND qui se concrétise aujourd’hui avec la rédaction et la diffusion de ce livret.

La présentation et la remise officielle des livrets a eu lieu le vendredi 7 octobre au Centre Hospitalier de Janzé autour d’un apéritif dinatoire mettant à l’honneur des recettes « Manger-mains » salées et sucrées élaborées par les Chefs et permettant aux participants d’échanger avec les membres du groupe projet.

Le ROLAND projette de proposer son livret aux établissements non-adhérents mais désireux de mettre en place une solution « Manger-mains ». Une communication orale est également programmée à l’occasion de la Journée Sanitaire du 13 juin 2017 ainsi qu’un retour d’expérience fin 2017 !

En attendant, l’équipe ROLAND est déjà engagée dans la conduite d’un nouveau groupe de travail visant à l’élaboration d’un « Guide pratique des régimes thérapeutiques et des textures modifiées » à destination des soignants et des cuisiniers. Souhaitons que ce groupe connaisse la même réussite !
* Membres du groupe de travail « Manger-mains »
Anita PELTIER (Chef de cuisine) et Estelle BORIES (Diététicienne), CH La Guerche de Bretagne
Stéphane POIRIER (Chef de cuisine), CH Janzé
Jean-François PINEL (Chef de cuisine), Clinique St Yves
Marie-Christine LE GALL et Maud LEFORT (Diététiciennes), CHU Rennes
Myriam GOUSSE (Diététicienne) et Annabel GAHIER (Médecin), CH Vitré
Pierre ERTZSCHEID (Référent restauration), ROLAND et Clinique St Yves
Karim BACCOUCHE (Diététicien coordinateur), ROLAND et CH des Marches de Bretagne

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Cuisiniers (de gauche à droite) : S. Poirier, J-F. Pinel, A. Peltier et T. Pressard

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Dessin de couverture du livret « Manger-mains »

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Plateau d’assortiment en « Manger-mains »

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Duo de cubes chou rouge/carottes « pot-au-feu »

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Equipe ROLAND (de gauche à droite) : P. Ertzscheid, A. Guillaume-Weiss, K. Baccouche et A. Gahier

Le CHMB et le CHF s’unissent dans la filière gériatrique

Les centres hospitaliers de Fougères et des Marches de Bretagne ont signé une convention formalisant la filière gériatrique sur le territoire. Impulsées au niveau régional par l’ARS, dix-neuf filières gériatriques hospitalières existent en Bretagne.

Le pays de Fougères est le premier du territoire 5 (qui comprend Redon, Rennes, Vitré et Fougères) à effectuer cette démarche qui vise à mettre en place une organisation coordonnée des soins gériatriques sur le territoire.

Ce rapprochement est les deux établissements s’articulera autour d’une coordination médicale et administrative de la filière, avec un référent pour ces deux activités.

Objectif principal de la filière : « améliorer les parcours de soins et les parcours entre l’hôpital et le lieu de vie » pour les personnes âgées (75 ans et plus). « C’est faire en sorte que nos patients soient au bon endroit, au bon moment », résument en une formule les responsables.

L’ambition se décline en plusieurs axes : « la coordination », »avoir une meilleurs lisibilité et avoir un état des lieux de l’offre hospitalière et des établissements médicaux-sociaux », »l’accessibilité » à travers la mise en place d’une permanence téléphonique à l’attention des médecins traitants et coordonnateurs d’EHPAD, « la fluidité des parcours » et « la qualité ».

Les responsables de la filière souhaitent notamment dépister au plus tôt ce qu’ils appellent « le syndrome des difficultés du maintien à domicile », qui touche des personnes âgées entre 70 et 100 ans. « C’est un tiers des hospitalisations en court séjour gériatrique ».

Un plan d’actions doit être défini prochainement et des échanges avec les différents partenaires (CAUDHEM, CLIC, EHPAD, services sociaux) vont être menés au cours d’une seconde phase.

Augmentation de la capacité d’accueil du service de court séjour, recrutement d’un gériatre, orientation des personnes âgées dès leur admission aux urgences par le biais d’un outil de repérage…font partie des pistes à développer.